Ce matin-là, cher lecteur, vous vous réveillez avec un frisson mais aussi un drôle de pressentiment.
Vous touchez le radiateur : il est froid. Vous allez jusqu’à l’interrupteur de votre chambre : rien. Tout reste noir.

Pas d’électricité. Est-ce une panne limitée ou généralisée ? A la fenêtre, le réverbère en face de votre immeuble ne diffuse pas sa lueur rassurante. Vous devinez vos voisins retranchés eux aussi dans cette pesante obscurité. Machinalement, vous regardez votre téléphone et vous poussez un soupir de soulagement en retrouvant son écran d’accueil habituel et ses icônes colorées. Mais vous constatez aussi avec inquiétude qu’il va falloir impérativement recharger l’appareil, faute d’alimentation pendant la nuit. Alimentation ? Justement, vous vous dirigez vers la cuisine pour un rapide état des lieux du réfrigérateur. Fruits, légumes, yaourts, viande : combien de temps pourront-ils se maintenir avant de les perdre ou de s’empoisonner ?

Vous vous dites alors que cette panne n’est sans doute que passagère. Le fournisseur d’électricité va gérer dans la journée le rétablissement de son réseau, avec l’aide des pouvoirs publics s’il le faut. Mieux vaut donc ne pas se focaliser sur cet incident. Il est bien plus important de finaliser le dossier complexe qui vous a tant accaparé ces derniers jours. Vous descendez alors au garage récupérer votre voiture et partez à votre bureau pour régler les détails de la dernière acquisition de la société. Vous ne verrez donc pas en centre-ville les usagers des transports en commun dans la plus grande confusion, en train d’attendre des métros ou des bus qui ne viendront peut-être pas.



Arrivé devant le siège social, vous constatez que de nombreuses personnes sont devant les portes. Impossible d’entrer. En l’absence d’électricité, priorité est donnée aux éclairages de sécurité. Les collaborateurs sont priés de rentrer chez eux. Peu importe l’urgence de votre fusion-acquisition. Vous comprenez alors que cette journée ne s’annonce pas tout à fait « normale ». Mais justement, dans combien de temps reviendront l’électricité et son corollaire, la normalité ?

A cette toute petite échelle, nous retrouvons ici la plupart des conséquences d’un blackout, qu’il est facile d’extrapoler au niveau des entreprises. Cette situation révèle également les questions sans réponse, les arbitrages fondés sur la routine et parfois aussi le déni.

Une préparation que l’on pourrait qualifier de résiliente exige, cher lecteur, d’identifier les activités critiques ; à ce titre la sécurité des personnes et des biens est prioritaire sur un processus de M&A. De définir les interdépendances ; le blackout a des effets sur l’éclairage, le chauffage, les communications, l’alimentation, les transports… et réciproquement. D’établir un délai maximal d’interruption admissible au-delà duquel une ou plusieurs solutions de continuité devront impérativement être mises en œuvre. En l’occurrence, revivre encore et encore une telle journée n’est pas un scénario idéal.

Pour vous prémunir d’une telle situation « catastrophe », Grant Thornton accompagne les entreprises dans la réalisation de leur PCA (Plan de Continuité d’Activité) ou dans l’intégration du scénario « crise énergétique » dans leur dispositif existant. Il n’est pas trop tard…