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Tendances
 
 
 
Philippe Zaouati
PDG de MIROVA (Groupe NATIXIS)
 
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Interview
par Nathalie Margraitte, Associée, Co-Directrice Conseil Financier et Sponsor du projet « RSE » et Fabrice Lepeltier, Directeur, Services Financiers


Mirova, filiale à 100% de Natixis Investment Managers, est une société de gestion qui propose à ses clients des solutions d’investissement permettant d’allier recherche de performance financière et impact environnemental et social. Au 31/12/2020, Mirova gérait 19,6 milliards d’euros et comptait 105 collaborateurs. L’ensemble de ses fonds éligibles ont reçu le label ISR ou sont en cours de labélisation. Son offre est organisée autour de 5 expertises : la gestion actions, la gestion taux, les infrastructures renouvelables, le capital naturel et la gestion solidaire.



Pourriez-vous revenir en quelques mots sur la genèse de Mirova et préciser ce qui, selon-vous, la différencie des autres sociétés de gestion ?

En 2014, nous avons décidé de créer une société de gestion totalement dédiée à l’investissement responsable et au financement du développement durable parce que nous pensions qu’il fallait, d’une certaine façon, démontrer la pertinence de ce modèle.
A l’époque, on parlait déjà beaucoup de l’investissement responsable mais il s’agissait encore d’une activité de niche par rapport à la finance traditionnelle. Nous avons engagé ce projet d’intrapreneuriat en réalisant un « spin-off » d’une quarantaine de professionnels issus de l’activité de gestion d’actifs de Natixis. Nous avons bénéficié de la confiance du management et d’un environnement favorable au sein du groupe Natixis. Le modèle d’organisation décentralisée de Natixis Investment Managers confère beaucoup d’autonomie à ses affiliés et a favorisé ce côté entrepreneurial.

Mirova compte maintenant 120 personnes et dispose d’un réseau international avec des implantations à Londres, Luxembourg, Boston, Singapour, en Suède et en Amérique latine. Nous gérons actuellement plus de 20 milliards d’euros sur les marchés d’actions cotées, les marchés obligataires mais aussi dans des projets et des entreprises dans les domaines de l’énergie renouvelable, de la mobilité propre et de l’agro-écologie. Toutes nos décisions d’investissement sont guidées par la recherche d’une triple performance : économique, environnementale et sociale.

Quels sont les axes de croissance et de développement de Mirova pour les prochaines années en France et à l’international ?

Nous avons plusieurs axes de développement clairement identifiés.
D’abord, il est important de conserver un équilibre de revenus entre la partie cotée et la partie non cotée. Aujourd’hui, en termes de revenus, nous sommes sur une répartition 60/40 et je voudrais qu’on garde cet équilibre. Sur la partie cotée, il y a des effets d’échelle qui peuvent être très rapides car le marché est mondial et extrêmement profond. Si on veut garder cet équilibre coté / non coté, il faut vraiment travailler sur la partie non cotée ce qui implique beaucoup plus d’efforts en termes de création de nouveaux produits et de nouvelles équipes.

Nous l’avons déjà fait en élargissant le spectre des énergies renouvelables vers la mobilité propre par exemple. Nous avons investi dans des projets liés à la mobilité par hydrogène ou encore les bornes de recharge électrique. De même avec le capital naturel il y a quelques années, où nous avons travaillé sur l’agro-écologie, la forêt et les océans. Nous allons poursuivre cette année en lançant une stratégie de Private Equity européenne avec la création d’une nouvelle équipe dédiée.

Le deuxième axe de diversification est la géographie pour nous permettre d’accéder à de nouveaux investisseurs dans le monde. Nous avons développé notre présence en Europe puis aux Etats-Unis depuis quelques années où on observe un net décollage de notre activité. Nous renforçons d’ailleurs fortement notre équipe américaine. L’enjeu des prochaines années, c’est le développement de notre activité en Asie. Nous ouvrons notre bureau à Singapour en mars de cette année avec l’ambition à la fois d’investir dans des projets en Asie et de capter de nouveaux investisseurs locaux.

Quel regard portez-vous sur l’émergence des nouvelles règlementations en matière de finance durable ?

On dispose d’une règlementation qui n’est pas anti-business, voire qui au contraire donne aujourd’hui des avantages compétitifs aux acteurs européens. Il faut maintenant attendre les étapes suivantes. A cet égard, la révision de la NFRD (Non-financial Reporting Directive) est une étape importante parce qu’on s’attaque désormais à un combat de normes au niveau mondial qui est beaucoup plus complexe.





 
 
 
 
 
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