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Points de vue
 
 
 
 
Marie-Pierre Omnès
Associée
Grant Thornton
 
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Tirer les leçons de la crise : les nouvelles recettes des commerces essentiels

Contraintes de se réinventer, les enseignes nées il y a plusieurs décennies dans un contexte d’explosion de la grande consommation font face aujourd’hui à l’évolution des exigences des consommateurs et à de nouveaux acteurs locaux, plus affinitaires. Le second Baromètre Contributing de l’agence W publié avant l’été 2021[1] indique, d’ailleurs, à quel point la pandémie a modifié les attentes et comportements de ces derniers.
De nouvelles pratiques sont donc mises en place par les commerces de proximité pour répondre aux exigences des « consom’acteurs », qui comptent bien ne plus rester passifs face aux marques qui influent sur la société (62 % des sondés sont disposés à tester des services et des produits plus responsables[1]), et les fidéliser.

Sans surprise, respect de l’environnement, transparence, proximité et santé des consommateurs sont donc devenus des priorités. Et par ricochet, exploiter les produits invendus et limiter le gaspillage ont intégré la gestion d’un commerce essentiel.

Comment cela prend donc vie ?
- Le vrac est recherché par les consommateurs notamment par besoin de voir disparaître les emballages trop volumineux.
La vente de ces produits devrait représenter 20 % des surfaces de vente d’ici dix ans pour les magasins de plus de 400 mètres carrés selon le projet de loi climat. Parmi les produits phares : les pâtes, les amandes, la lessive compte tenu de l’impact écologique connu par les consommateurs. Les conteneurs affichent en temps réel le prix de la marchandise mise en sachet lorsque le client se sert. Le click & collect est également rendu disponible pour le vrac.

- Les prix sont revus à la baisse compte tenu du contexte de crise économique.
Des corners permettent de proposer des produits moins chers dont les dates limites de consommation approchent.

- Des économies sont réalisées sur la réduction des déchets et sur le CA des produits à date courte ou encore sur le don alimentaire (réduction d’impôt de 60 % de la valeur du stock alimentaire, [NDLR]).
Une revalorisation de la casse est également opérée. De nouveaux process sont mis en place au sein des magasins pour gérer ce nouveau chemin de fin de vie des produits.
o Les magasins réalisent des économies avec le zéro déchet alimentaire accordé par des partenaires tels Phénix ou To good to go qui symbolisent la volonté d’atteindre le zéro déchet. Ces partenariats donnent une seconde vie à certains produits non vendus en les redirigeant vers les associations alimentaires, puis à destination des animaux.
o Des colis surprise à moitié prix via des applications en ligne sont également proposés dans les magasins pour écouler la marchandise impropre à la consommation.

- Les services à valeur ajoutée sont également très attendus par les clients.
De nouveaux acteurs apparaissent sur ce marché, qui n’existaient pas véritablement en France et dont le potentiel est énorme. Motivés par l’élargissement de « leurs aires de jeux », les commerces de proximité développent la livraison à domicile, le dépôt des colis, de pain, la fabrication de double de clés, la restauration à emporter, le snacking. Des sushis, des bars à soupe, des fours sont mis à disposition pour réchauffer les pizzas et déjeuner sur place. Certains évoluent vers du drive piéton. Des commerces hybrides apparaissent tels que les librairies avec de la restauration ou l’alimentation couplée avec un point relais. Le « quick commerce digital » apparaît dans les grandes villes selon le principe d’une livraison opérée en 10 ou 20 minutes maximum, pour de petits paniers alimentaires commandés.

Afin de faciliter le lancement de toutes ces initiatives, des baux sociaux peuvent être mis en place. Mais les concepts digitaux bousculent les commerces de proximité : le point retrait du drive devient une supérette, parfois robotisée - sous forme de distributeurs alimentaires ouverts 24h sur 24 h.

Les économies de toutes ces évolutions sont à suivre avec le plus grand intérêt par les différentes parties prenantes. Les experts spécialisés de la franchise et la distribution de Grant Thornton évoluent dans ce contexte et ont pour ambition d’apporter les meilleurs services pour quantifier, comparer, alerter, anticiper différents indicateurs de gestion permettant de piloter ces changements.

 
 
 
 

 
 
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